L’hippomancie est un art divinatoire pratiqué depuis l’Antiquité. Cette culture était repérée chez plusieurs empires, dont les Grecs, les Romains et les Celtes. Elle consiste à relater une divination avec le cheval. Pendant plusieurs époques de l’histoire, cet animal était perçu comme un intermédiaire entre les dieux, la nature et l’Homme. Consultez l’article pour trouver plus d’informations sur l’hippomancie.
L’observation du cheval avec l’hippomancie
Pour révéler des divinations, les pratiquants de l’hippomancie observe les mouvements, les allures, les frémissements, les hennissements, les ébrouements ou encore les démarches du cheval. Les Saxons, par exemple, étudient l’étalon quand il sort de l’écurie. Pour cela, ils regardent le pied utilisé par l’animal lorsqu’il quitte l’enclos. La mise en avant du pied droit relate quelque chose de bon, mais le contraire est signe de mauvais présage. Les Celtes, de leur côté, analysaient le trémoussement de certains étalons de couleurs pour former des pronostics. Même si la pratique de l’hippomance tend désormais à disparaître, elle est encore maintenue dans certaines zones reculées. Jusqu’au Moyen-Âge, la culture s’est largement développée dans la zone indo-européenne.
Des pratiques variées selon la région
La pratique de l’hippomancie varie d’une région à une autre, mais le recours à des chevaux sacrés constitue un point commun. Les animaux exposés à cet art divinatoire sont élevés dans des temples et nourris comme des dieux. La tête du cheval est considéré comme un instrument de divination important.
Chez les Tziganes, l’analyse porte sur la réponse donnée par l’étalon. Dans un premier temps, le pratiquant pose une question au cheval. Celui-ci répond ensuite à la requête en faisant un geste avec ses jambes, sa queue ou avec un hennissement. Par ailleurs, certains récits mythologiques content des chevaux qui prennent la parole pour transmettre des prophéties. Dans certaines époques de l’histoire, la christianisation s’est opposée à l’hippomancie. Elle visait surtout la récupération des rituels.
La scapulomancie et le shagai, associés à l’hippomancie
Dans certains cas, la scapulomancie peut revêtir une forme d’hippomancie. Cette pratique se développe de plus en plus en Chine. Le devin émet son interprétation avec un os de grand animal sous la chaleur. L’ossement peut être celui d’un cheval. Pour répondre à la question posée, l’os change normalement de couleur. Vers la fin du Moyen-Âge, l’hippomancie était pratiquée par un public savant. Dans plusieurs contrées de l’Asie, le Shagai (jeu d’osselets) impliquait quelquefois des os de cheval. Cette pratique consiste à utiliser quatre osselets, dont chacun d’entre eux représente une valeur d’animal (cheval, chèvre, mouton et chameau). La combinaison de quatre chevaux est un ordre porte-bonheur.